19/06/2020 : Covid-19 et écoles à compter du 22 juin, la DAASEN nous a rencontrés

Dans le cadre des réunions pendant cette période de crise sanitaire, la DAASEN (Directrice Académique Adjointe des Services de l’Éducation Nationale, Mme Bistos,  en l’absence de l’Inspectrice d’Académie appelée à d’autres fonctions) a invité les organisations syndicales pour échanger et faire le point sur cette nouvelle réorganisation des écoles suite à la diffusion tardive – encore une fois – du nouveau protocole sanitaire.

Pendant 1h30 (temps limité en raison de ses contraintes d’agenda comme de celles de ses collaborateurs), nous avons pu poser une partie de nos questions. Nous enverrons celles non posées par manque de temps et complèterons cet article à réception des réponses.

A noter que la demande du seul SE-Unsa 67 quant à la non obligation de compléter et remettre le LSU a reçu une réponse favorable : ce seront les équipes pédagogiques qui choisiront ou non de le faire ! Voir notre article et notre courrier à la Dasen ICI.

Les questions et réponses apportées (en rouge) sont ci-dessous.

1) Après la succession de protocoles, certains n’étant valables que quelques heures, peut-on espérer que celui du 17 juin dans la soirée restera en vigueur jusqu’à la fin de l’année scolaire ?
Je ne peux répondre car je n’ai pas de boule de cristal. Il est susceptible d’évoluer.

2) Protocole différent entre élémentaire et maternelle, que faire dans les classes ayant les deux « niveaux » (GS-CP) ?
Il faut être dans la souplesse : on distancie autant que possible.

3) Les affaires scolaires (livres, cahiers, etc.) peuvent-elle faire les allers-retours entre l’école et la maison ?
Il n’y a pas de position tranchée. Il faut voir selon les besoins. Il n’y a pas de cadrage que ce soit au niveau national comme au niveau départemental. [C’est une non réponse, NDLR]

4) Les équipements sanitaires dans les écoles sont parfois insuffisants. Ce point a déjà été abordé en CHSCT. Quelle réponse apportez-vous ?
Des efforts extrêmement importants ont été faits par certaines municipalités.

5) Les protocoles EN et périscolaire diffèrent : le périscolaire est encore sous l’ancien protocole car il n’y a pas de texte paru. Il y a donc des difficultés de continuité d’étanchéité des groupes.
Ce n’est pas de notre compétence. On a largement communiqué avec les élus. Le protocole EN a été diffusé et expliqué mais il reste le protocole de l’EN. La non présence des enfants pour ces raisons ne peut être reproché au directeur.

6) L’étanchéité dans le périscolaire strasbourgeois n’est pas respectée par rapport à celui mis en place par l’EN, en particulier lors du temps de restauration scolaire.
Nous allons relayer cette remarque aux autorités concernées mais cela échappe à notre champ de compétence.

7) En ce qui concerne les PES, les dernières instructions étaient qu’ils devaient être au service de leur école pendant cette période sauf pendant 5 journées.
– Peuvent-ils être envoyés dans d’autres écoles et sous quelles conditions puisque leur arrêté de nomination définit un lieu précis d’exercice ?
Ils peuvent être amenés à intervenir dans une autre école. Ils ont un ordre de mission de l’IEN. Ils peuvent prétendre aux frais de remplacement.
Pourront-ils bénéficier de leurs 5 jours prévus pour finaliser les travaux attendus par l’INSPE ?
Oui ils peuvent les demander et en bénéficier. Ils doivent s’adresser à l’IEN.

8)  Procédure pour les personnels vulnérables : pourquoi certains doivent renouveler leur certificat médical ? Dans certaines circonscriptions c’est systématique même pour un certificat médical toujours valable (valable jusqu’au 3 juillet au moins).
Le cadre a évolué. Les personnes ayant une personne fragile au foyer doivent reprendre le travail en présentiel.
Il y a une multitude de situations et certaines situations médicales le nécessitent (par exemple une femme enceinte en début de confinement et qui a accouché).
Certains IEN demandent aux collègues de se mettre en arrêt maladie.
Nous sommes étonnés de telles situations. Il n’en est pas question.
Est-ce une incompréhension entre les collègues et la circonscription ?
Est-ce que cela concerne les personnels qui ne sont pas considérés comme personnes vulnérables ? [Pour mémoire, les personnels vulnérables doivent être placés soit en télétravail soit en ASA comme c’est indiqué dans la fiche 3 de la DGRH à consulter ICI, NDLR].

9) En cas de suspicion d’infection par le Covid-19, quelles seront les mesures prises dans ces deux situations :
– Suspicion concernant un élève ?
Réponse en attente, réponse apportée : Voir le protocole
Suspicion concernant un adulte (enseignant, ATSEM, intervenant) ?
Réponse en attente, réponse apportée : Voir le protocole

10) En cas de cas avéré d’infection par le Covid-19, quelles seront les mesures prises dans ces deux situations :
– Cas avéré concernant un élève ?
Réponse en attente, réponse apportée : Voir le protocole
Cas avéré concernant un adulte (enseignant, ATSEM, intervenant) ?
Réponse en attente, réponse apportée : Voir le protocole

11) En cas d’absence non remplacée d’un collègue (collègue présentant une fragilité au Covid-19 ou une suspicion d’infection), les élèves doivent-ils être accueillis même si les classes sont déjà chargées et en faisant fi de la notion de l’étanchéité de groupe-classe ? Les collègues ont besoins d’instructions écrites claires et précises.
Toutes les ressources disponibles sont mobilisées. S’il n’y a pas assez de personnels, on peut répartir les élèves dans les autres classes. L’étanchéité des groupes s’étudie à la journée.

12) Que se passe-t-il en cas d’absence ponctuelle d’un enseignant ?
La notion de groupe est étudiée à la journée, donc un groupe est valable pour une journée.

13) Les sorties scolaires sur la demi-journée voire sur la journée scolaire, avec ou sans transport collectif, sont-elles autorisées sous réserve du respect des dispositions de la circulaire 99-136 ? Les collègues ont besoins d’instructions écrites claires et précises.
Oui elles sont possibles si la notion de groupe classe est maintenues.
Les autorisations de feront dans les mêmes conditions qu’habituellement. [On a ressenti que la Daasen n’était pas très favorable à des sorties… NDLR]

14) Si ces sorties son autorisées, quelles sont les règles concernant les accompagnateurs ?
Voir ci-dessus.

15) Quels horizons pour la rentrée scolaire de septembre ? Les collègues et en particulier les directeurs, ont un impératif besoin de précision afin de ne pas passer toutes les vacances d’été dans le doute car ils sont épuisés et flirtent actuellement avec un burn out qui pourrait être reproché à l’employeur.
Pas de réponse mais le SE-Unsa 67 espère plus d’informations lors du prochain groupe de travail.

16) LSU dernière période : étant donné qu’il ne concerne que ce qui a été vu avant le confinement et donc pour une période de deux ou trois semaines, présente-t-il un intérêt, d’autant plus que les collègues ont eu des contacts réguliers avec les parents et que les informations ont été transmises autrement aux collèges pour ce qui concerne les élèves de CM2 ?
On fera preuve de beaucoup de souplesse et de bienveillance, ce sera au choix de l’équipe pédagogique. Il n’y aura pas de pression pour une remise du LSU. C’est le message qui a été transmis aux IEN.

17) Vacances apprenantes : la demande faite  est encore une tâche supplémentaire pour les directeurs qui sont habituellement déjà surchargés en cette période, qui plus est cette année.
Le dispositif écoles ouvertes (qui concerne plus particulièrement les écoles) est un dispositif qui se développe sur la base du volontariat. [La notion de volontariat est la règle, donc pas d’obligation pour les directeurs de s’inscrire dans cette démarche s’ils ne le souhaitent pas. Le SE-Unsa 67 interviendra si des pressions étaient exercées.  NDLR]
Oui il faut travailler avec les partenaires. Ce serait 5 à 10 jours qui fonctionneraient soit au début soit à la fin des vacances scolaires. Il faut s’appuyer sur l’existant. Le second degré est concerné aussi.
Pour les colonies apprenantes, l’EN n’est pas concernée.

18) Conseils d’Ecole de fin d’année, doit-il être absolument tenu ?
Ils doivent se tenir dans le strict respect du protocole sanitaire.

19) Le SE Unsa exige la considération et la bienveillance de tous les IEN envers les équipes et leur directeur(trice) dont l’implication, le dévouement au service des élèves n’est plus à démontrer. Ne soyez pas l’instrument de la maltraitance de notre gouvernement qui n’a cessé de nous mépriser.
Les cadres de la Dsden comme les IEN sont à la manœuvre pour accompagner les équipes dans la bienveillance.