Avis des conseils d’école de Strasbourg : circulez, y’a rien à voir !

Le 21 mars 2018, un rassemblement s’est tenu devant le centre administratif de l’Eurométropole de Strasbourg. Une délégation de l’intersyndicale SE-Unsa, Snuipp-FSU, Snudi-FO et Sgen-CFDT a été reçue par le directeur de cabinet du maire et l’adjointe en charge des affaires scolaires. Lire le communiqué de presse.

Rien de neuf sous le soleil, à l’instar de la rencontre du vendredi 16 mars : la ville reste sourde au message adressé par la grande majorité des conseils d’école (et acté par un vote démocratique dans cette instance) en faveur d’un retour aux 4 jours dès septembre 2018.

Du haut des tours de l’Eurométropole, la mairie installe, comme en 2013, un long protocole de conférences-débats, questionnaires, groupes de travail qui devront déboucher sur le modèle à mettre en place à la rentrée 2019.

L’intersyndicale a défendu au mieux la parole du terrain, celle des conseils d’écoles strasbourgeois. En vain. Le discours des responsables de la mairie est inflexible et leur timing ne sera pas revu. Comme si les conseils d’école n’existaient pas. Comme si l’avis des enseignants, sans doute les plus légitimes à parler de ce qui se passe dans les classes, n’avait pas de valeur. Comme si l’avis des parents d’élèves élus, lui aussi, ne comptait pas.

Les conseils d’école, mais kézako ? Malgré l’inscription du conseil d’école dans la loi (D411-2 du Code de l’éducation), la ville ne considère pas que ces instances soient représentatives. Elles sont pourtant de facto le seul lieu règlementaire et légitime de la démocratie scolaire et de l’expertise croisée.

La rupture entre la ville et les conseils d’école semble donc consommée.

L’intersyndicale se retrouvera prochainement pour convenir des suites à donner à l’action.