Certifications de formateur : le chantier reste ouvert

Une troisième version de projet de Cafipemf rénové et de la certification de recrutement des formateurs académiques a été soumise à la concertation début mars.

Compte-tenu de nos appréciations, le projet est retravaillé.

Une nouvelle version de ces textes sera soumise au CSE du 10 avril.

Les projets de textes :

Premier degré

– Arrêté relatif à l’organisation du certificat d’aptitude aux fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur ;

– Circulaire relative au certificat d’aptitude aux fonctions d’instituteur ou de professeur des écoles maître formateur ;

Second degré

– Arrêté relatif à l’organisation du certificat d’aptitude aux fonctions de formateur académique ;

– Circulaire relative au certificat d’aptitude aux fonctions de formateur académique.

Le nécessaire rapprochement entre le premier et le second degrés induit par le nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture justifie une architecture identique de la certification afin de favoriser la cohérence de la formation.

Les éléments essentiels de version 3 de mars 2015 :

L’implication de l’ESPE dans ce « cursus » est vivement encouragée :

– initiation à la méthodologie de la recherche

– valorisation de la formation et de la certification en crédits ECTS

– et, éventuellement, inscription des formateurs admis dans un parcours diplômant de la mention MEEF 4.

L’élaboration du mémoire prend appui sur un accompagnement collégial dans le cadre de modules spécifiques du PAF.

Admissibilité sur dossier:

L’épreuve avec une partie pratique d’une séquence de classe et d’un entretien est remplacée par un dossier comprenant :

– un rapport d’activité présentant l’itinéraire professionnel du candidat (5 pages maxi hors annexes)

– l’avis de l’Inspecteur (et du chef d’établissement)formulé après un entretien spécifique avec le candidat.

Pas de note ni de classement : le jury prononce la liste des admissibles.

Épreuves d’admission

Soutenance d’un mémoire

Le mémoire porte sur une problématique d’accompagnement ou de formation.

Épreuve pratique

Elle consiste obligatoirement en l’animation d’une action de formation. Le cas échéant, l’activité porte toujours sur l’option.

L’évaluation se fait selon d’une approche par compétences en visant quatre domaines de compétences :

– Penser, concevoir, élaborer

– Mettre en oeuvre, animer, communiquer

– Accompagner

– Observer, analyser, évaluer

Le jury évalue le niveau de maîtrise de chaque compétence (très insuffisant, insuffisant, satisfaisant, très satisfaisant) sur la base d’une grille critériée annexée à la circulaire.

Ces niveaux sont convertis en une note sur 20.

Celle-ci est minorée ou majorée dans la limite de 2 points (+2 / -2) pour apprécier l’effectivité et la pertinence des usages du numérique par tout candidat.

Admission :  au moins 12 /20 et une moyenne de 2,5 / 5 dans chacun des 4 domaines de compétence (selon le principe de non compensabilité des compétences entre elles).

Le jury est académique pour les deux certifications.

S’ils répondent à une partie des propositions du SE-Unsa, ces textes conçoivent un formateur « ingénieur, théoricien de la formation » et non un formateur « praticien, accompagnateur » qui sait prendre du recul, met en perspectives et surtout, sait faire prendre du recul et accompagne un pair dans l’évolution de ses pratiques. Nous exigeons que ces projets évoluent.