Mouvement 2019 : Régression et colère !

Mouvement 2019 , ce qui change :
– Pour les collègues à titre définitif : pas grand-chose.
– Pour les collègues sans poste, voici ce qui va changer :
1) Une seule phase informatisée.
2) Fin des demandes de maintien.
3) En plus des vœux précis et des voeux de secteurs que nous connaissions : obligation de faire un vœu large sur un autre « écran ».
 4) Si le logiciel ne parvient pas à vous affecter sur les vœux formulés, le logiciel vous affectera sur un poste non demandé, mais à titre provisoire. Les critères adoptés par le logiciel sont à ce jour encore très flous et nous faisons notre maximum pour contraindre l’administration locale à les éclaircir ! 

Décryptage et colère du SE-Unsa67 :

L’objectif du ministère est d’ «optimiser» les opérations de mutation, en privilégiant l’efficacité (le quantitatif) aux dépends de l’humain (le qualitatif): Sauf qu’il n’est pas acceptable que les enseignants puissent être considérés comme des pions soumis à un algorithme !

Dans la circulaire en projet, à aucun moment il n’est fait référence aux personnels ou à leurs conditions de travail. Extrait de la circulaire : “Le mouvement doit permettre la couverture la plus complète des besoins d’enseignement devant élèves par des personnels qualifiés, y compris sur des postes qui s’avèrent les moins attractifs en raison de leur isolement géographique ou des conditions particulières d’exercice qui y sont liées. » Il est où l’employeur responsable de la santé de ses agents ?  L’école de la confiance, de la bienveillance, porte bien mal son nom. Il est inacceptable de considérer que les enseignants n’aient qu’à se satisfaire du poste sur lequel ils seront parachutés.

Ce logiciel ne comporte que des avantages pour l’administration : finies les CAPD à rallonge où les élus du personnel défendent les situations humaines, concrètes, sensibles. Le gouvernement supprime toute forme d’individualisation et cherche la rentabilité avant tout.

Nous, représentants du personnel du SE-Unsa, nous opposons résolument à cette logique comptable et défendons haut et fort le droit des personnels à une mobilité qu’ils choisissent face à une administration qui s’éloigne, toujours plus, de l’humain. 

Oui, au SE-Unsa, nous sommes en colère ! Parce que l’idéologie anti-fonctionnaire de ce gouvernement ne fait plus l’ombre d’un doute. Parce qu’on cherche à nous contraindre, à nous museler, à casser nos droits d’exercer dans des conditions de travail compatibles avec nos vies de famille ; bref : l’objectif est de nous mettre au pas, de nous faire payer cher nos privilèges de fonctionnaires (mais de quels privilèges peut-on donc encore parler ?)

Le SE-Unsa défend et défendra toujours que chaque enseignant, de par son engagement dans le service public laïque d’éducation, a droit au respect, à la reconnaissance, à la considération de son employeur.

 Aujourd’hui, nous subissons les réformes et les outils que le ministre impose à la hâte. Ce pilotage gouvernemental et ministériel organise froidement, implacablement, la régression des conditions de travail des enseignants des écoles.

Avec le SE-Unsa, agissez pour ne pas subir :

Le 19 et 30 mars, dites non au mépris, à la mise au pas des experts de terrain, faites entendre votre voix : dites que vous n’êtes pas d’accord avec votre employeur ! https://se-unsa67.net/mobilise-e-s-le-19-et-le-30-mars-pour-lecole-pour-le-service-public-et-contre-la-politique-de-casse-sociale-du-gouvernement/

Vous avez jusqu’à ce samedi 16 mars minuit, pour envoyer votre intention de grève par mail académique, à votre IEN. https://se-unsa67.net/greve-formulaires-et-procedures/