Notre déclaration (formation continue, visite des T1/T2, GAIA). CAPD du 8 novembre 2018

En préambule de cette CAPD traitant de formation continue, nous évoquerons précisément cette problématique de la formation continue, puis dans un 2nd temps les modalités de visite dans le continuum de formation initiale et pour terminer : GAIA.

Regardons dans un premier temps ce plan départemental de formation. 

Quelques chiffres pour commencer. Sur les 124 modules proposés cette année : 78,2 % sont à public désigné et 21,8 % sur appel à candidature.
38,7 % sont destinés à l’éducation prioritaire
21 % relèvent de l’ASH contre 16 % l’an dernier
Nous notons l’augmentation significative des stages ASH sur appel à candidature, qui passent de 4% à 10,5%. C’est une très bonne chose, même si les moyens mis en oeuvre pour répondre aux attentes de nos collègues restent encore bien insuffisants. Face aux élèves relevant du champ de l’ASH qui sont dans leur classe (TDAH, dys, TED et autres troubles du comportement), nos collègues attendent de l’Institution un accompagnement à la hauteur des enjeux de l’école inclusive.
Ils veulent :
– des stages efficaces (pour ceux qui auront la chance d’en décrocher)
– mais aussi, des animations pédagogiques utiles à leur pratique quotidienne.
Il faut répondre à ces besoins identifiés, verbalisés : nos collègues veulent acquérir des compétences professionnelles relatives à la prise en charge des élèves perturbateurs, ou encore de ceux qui relèvent de troubles de la sphère autistique. C’est, pour nous, la priorité en matière de formation des enseignants : nos stages syndicaux ou nos RISTT sur ces thématiques ne désemplissent pas.
C’est pour la même raison que nous nous interrogeons sur certains stages proposés aux enseignants spécialisés, stages qui ne font pas le plein, et loin de là. Nous demandons que ces stages soient proposés aux enseignants non spécialisés, à charge pour les encadrants de différencier quelque peu leur contenu.
Le stage sur les TDAH peut accueilli 25 stagiaires. Seuls 4 sont retenus.
Le stage sur la relaxation peut accueillir 25 stagiaires. 1 seul est retenu.
Et le stage sur les troubles du comportement peut accueilli 25 stagiaires. Il reste 11 places.
Ces formations sont trop précieuses pour risquer d’être annulées. Pour le SE-Unsa, il faut les ouvrir aux enseignants des classes ordinaires. C’est une demande que nous portons depuis plusieurs années, elle est de plus en plus pressante.
Pour finir sur ce plan de formation, je ne peux résister à l’envie d’évoquer les stages PSC1… 250 places offertes, c’est énorme ! (bon pas très compliqué puisque les stagiaires ne sont pas à remplacer, pendant leurs vacances) Des stages nécessaires mais qui ne rencontrent pas leur public. Ou un petit public alors, 26 braves collègues qui partiront donc se former sur le temps des vacances. Le CHSCT avait donc vu juste, quant à cette fausse bonne idée de proposer des formations sur les congés scolaires. Même indemnisées, elles n’attirent pas foule.

Deuxième sujet qui nous préoccupe : les rapports de visite des T1/T2.

Dans notre département a été élaboré un document d’accompagnement pour le compte-rendu des visites T1 et T2 réalisées par les conseillers pédagogiques.
Pour le SE-Unsa, ce document doit être fidèle à l’esprit de la note de service nationale (1) c’est-à dire un outil d’auto-positionnement, un support écrit soutenant le dialogue entre deux professionnels qui travaillent en confiance. En effet, les conseillers pédagogiques contribuent prioritairement à l’accompagnement et à la professionnalisation des néo-titulaires. Il convient de garantir les conditions d’une relation sans aucune ambigüité entre le néo-titulaire et son compagnon expert : c’est cette condition de franchise absolue qui constitue le levier de progrès pour le jeune collègue. C’est la raison pour laquelle ce compte-rendu n’a pas sa place dans le dossier administratif des collègues.
Par conséquent, le SE-Unsa 67 a donné la consigne aux conseillers pédagogiques de transmettre uniquement la page de garde à l’IEN, attestant ainsi de la tenue de la visite. Mais le document de co-positionnement ainsi que le compte-rendu sont remis par le CPC au collègue et à lui seul.
Pour le SE-Unsa, c’est dans ces conditions que les conseillers pédagogiques pourront exercer ce qui constitue le cœur de leur métier : accompagner dans une confiance réciproque les collègues débutants, sans répercussions possibles sur le rendez-vous de carrière à venir de ces derniers.
Car pour le SE-Unsa, l’esprit du PPCR consiste justement à dissocier très clairement évaluation formative et avancement de carrière.

Dernier sujet, et pas des moindres : GAIA.  Au contact des enseignants dans les classes et des CPC, nous faisons le constat de l’inefficience de ce logiciel, outil comptable à l’origine, non ergonomique et non adapté à l’inscription aux animations pédagogiques. Pour nous, il faudra impérativement réinterroger la pertinence de l’outil ou tout au moins ses fonctionnalités actuelles qui ne satisfont ni les enseignants, ni les CPC.