Rythmes : oui à des expérimentations encadrées

Le premier ministre a annoncé lors de son discours de politique générale, un « assouplissement » de la réforme des rythmes scolaires. Pour le SE-Unsa qui avait porté dès l’année dernière des demandes d’expérimentations auprès du ministère, il faut pouvoir dépasser le cadre du décret dans les territoires qui ont des projets innovants d’aménagement du temps scolaire. Ce droit doit toutefois être encadré afin de garantir que les projets poursuivent bien les objectifs de meilleurs apprentissages et d’un plus grand épanouissement des élèves tout en s’assurant de l’adhésion des acteurs, au premier rang desquels les enseignants.

Lors du comité de suivi du 11 avril, le SE-Unsa est revenu sur les propos du premier ministre pour demander qu’ils soient rapidement traduits en actes.

Aujourd’hui, le droit à l’expérimentation est inscrit dans le code de l’Education et relève d’une autorisation délivrée par le ministère. Concernant les rythmes scolaires, il faut pouvoir rapprocher ce droit des territoires et donc des acteurs. Toute expérimentation doit se faire sur la base d’un projet émanant des partenaires, parmi lesquels les enseignants. Il doit avoir une durée déterminée, faire l’objet d’une étude initiale quant à son opportunité, d’un suivi et inclure une procédure d’évaluation. Le projet doit être soumis à la consultation du conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) où siègent les représentants du personnel.

Pour le SE-Unsa, le premier objectif de la réforme des rythmes est la réussite des élèves grâce à des journées et des semaines mieux équilibrées. Le cadre de l’actuel décret permet déjà de nombreuses adaptations. Pourtant  il ne permet pas des fonctionnements innovants et des projets spécifiques qui existent depuis de nombreuses années. Pour le SE-Unsa, ils doivent pouvoir perdurer dans la mesure où ils ont démontré qu’ils contribuaient au bien-être et à la réussite des élèves. D’autres projets intéressants sont proposés. Ils doivent pouvoir voir le jour.