Suite aux résultats des évaluations PIRLS 2016 (maîtrise de la langue française) et TIMSS 2015 (mathématiques), le ministre avait annoncé des décisions notamment à travers le plan « lecture ».
Concrètement, ce qui se passe :
– Des recommandations pour l’utilisation d’un manuel en CP commencent à fleurir dans les départements.
– La mise en place de nouvelles évaluations (début CP, milieu de CP, début de CE1) est en préparation.
– La note de service 2018-049 (l’une des 4 du BO spécial recommandations pédagogiques du 26 avril) et le courrier accompagnant le BO mentionne que les« APC sont consacrées à des activités de lecture pour ménager plus de place encore à la lecture ».
Le ministre utilise la pression hiérarchique (matérialisée par une note interne et par la demande aux IEN de faire appliquer ce contenu aux APC) pour mettre en place ses idées sans toucher au Code de l’Education.
Ces nouvelles consignes descendantes illustrent le peu de considération du ministre pour les enseignants du 1er degré. A travers ses prises de parole, ses courriers et ses décisions, il nie le professionnalisme et l’autonomie pédagogique des enseignants.
SAUF QUE : le cadre des APC n’est pas modifié dans le Code de l’Education. (L’article D 521-13 précise que « les APC sont organisées :
1- Pour l’aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages.
2- Pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial ».
Un IEN ne peut donc pas imposer aux équipes d’utiliser ce temps d’APC pour favoriser la maîtrise du langage et de la lecture. Il ne saurait qu’inciter. Il ne saurait surtout pas imposer un horaire et des modalités d’organisation qui restent du ressort des enseignants. A vous, enseignants, de défendre votre autonomie professionnelle et vos choix pédagogiques !