Mouvement 2019 : régression ! Déclaration liminaire du SE-Unsa, CAPD DU 25 AVRIL 2019

Madame L’IA-DASEN, Mesdames et messieurs les commissaires paritaires,

Demain s’ouvrira la saisie des voeux du mouvement 2019 du Bas-Rhin. En deux mots comme en cent, pour en définir les nouvelles modalités, nous dirons sobrement « Régression et colère ».

L’objectif du ministère, on l’a compris,  est d’ «optimiser» les opérations de mutation, en privilégiant l’efficacité (le quantitatif) aux dépends de l’humain (le qualitatif): sauf qu’il n’est pas acceptable que les enseignants puissent être considérés comme des pions tous pareils soumis à un algorithme !

Dans la circulaire en projet, à aucun moment il n’est fait référence aux personnels ou à leurs conditions de travail. Extrait de la circulaire : « Le mouvement doit permettre la couverture la plus complète des besoins d’enseignement devant élèves par des personnels qualifiés, y compris sur des postes qui s’avèrent les moins attractifs en raison de leur isolement géographique ou des conditions particulières d’exercice qui y sont liées. » Il est où l’employeur responsable de la santé de ses agents ?  L’école de la confiance, de la bienveillance, porte bien mal son nom. Il est inacceptable de considérer que les enseignants n’aient qu’à se satisfaire du poste sur lequel ils seront parachutés.

Ce logiciel ne comporte que des avantages pour l’administration : finies les CAPD à rallonge où les élus du personnel défendent les situations humaines, concrètes, sensibles. Le gouvernement supprime toute forme d’individualisation et cherche la rentabilité avant tout. 

Nous, représentants du personnel du SE-Unsa, nous opposons résolument à cette logique comptable et défendons haut et fort le droit des personnels à une mobilité qu’ils choisissent face à une administration qui s’éloigne clairement, de l’humain. 

Oui, au SE-Unsa, nous sommes en colère ! Parce que l’idéologie anti-fonctionnaire de ce gouvernement ne fait plus l’ombre d’un doute. Parce qu’on cherche à nous contraindre, à nous museler, à casser nos droits d’exercer dans des conditions de travail compatibles avec nos vies de famille ; bref : l’objectif est de nous mettre au pas, de nous faire payer cher nos privilèges de fonctionnaires (mais de quels privilèges peut-on donc encore parler ?)

Le SE-Unsa défend et défendra toujours que chaque enseignant, de par son engagement dans le service public laïque d’éducation, a fondamentalement droit au respect, à la reconnaissance, à la considération de son employeur. 

Aujourd’hui, nous subissons les réformes et les outils que le ministre impose à la hâte.

Ce pilotage gouvernemental et ministériel organise froidement, implacablement, la régression des conditions de travail des enseignants des écoles. Le SE-Unsa s’y oppose et défendra toujours avec force l’intérêt des collègues de notre département. 

En toute cohérence, le SE-Unsa appelle l’ensemble des enseignants à se mobiliser le 9 mai, avec les agents de toute la Fonction Publique, pour défendre leurs intérêts, pour s’opposer à la détérioration de leurs droits, et pour s’opposer à la dégradation des services publics de notre pays.