PPCR : info/intox, le décryptage !

Les fausses informations, ou les vérités déformées, sont de plus en plus nombreuses surtout concernant le PPCR. Afin d’y voir plus clair, et de démêler le vrai du faux, le SE-UNSA propose de faire le point.

Ce qu’on peut entendre : « une revalorisation en trompe l’oeil avec quelques points d’indice autofinancée par des transferts de primes, la poursuite du blocage des salaires» : Faux

 Amélioration progressive des grilles indiciaires : +20 points en moyenne en janvier 2021 (soit 93€). Conversion d’une partie de l’ISAE en indice (7 points ; cette conversion n’entraîne pas de changement de la fiche de paye mais une retraite plus avantageuse)
Gain moyen sans ce transfert : +13 points (soit 61€ et une retraite plus avantageuse)

 un avancement plus rapide dans les échelons (26 ans voire 25 ou 24, pour atteindre le dernier échelon de la classe normale contre 30 ans dans l’ancien système).

 Le point d’indice était gelé depuis 2010, il a augmenté grâce au PPCR de 1,2% en 2016.

Sans le PPCR, les salaires auraient continués à être bloqués. Certes une augmentation supérieure du point d’indice est indispensable, et le nouveau gel décidé par le président Macron doit cesser. Le SE-UNSA continue son combat sur ce sujet, mais sans PPCR il n’y aurait pas eu d’augmentation du tout…

 Au final, gain cumulé de ces dispositions = environ 23 000 €

Ce qu’on peut entendre : « création de la classe exceptionnelle inaccessible à l’immense majorité des adjoints ». Faux

La classe exceptionnelle, que le SE-Unsa ne revendiquait pas, concernera à terme (5 ans) 10% des enseignants. Dorénavant avec le PPCR la hors classe sera accessible à tous pour une carrière complète et donc, un salaire en fin de carrière plus important et une retraite supérieure.

L’augmentation du nombre d’enseignant à la hors classe à déjà commencé : 2% en 2012, 6% en 2018 puis 6.5% en 2019 et 7% en 2020.

Ce qu’on peut entendre : « mise en place d’une évaluation subjective, incontrôlable … ». Faux

Le nouveau mode d’évaluation ne sera pas plus « subjectif et incontrôlable » que le système de notation en place précédemment.

  • L’évaluation de la séance, lors du rendez-vous de carrière, est faite à partir d’une grille d’observation commune à tous les inspecteurs de France.
  • Les fourchettes de notes par échelon, qui étaient différentes d’un département à l’autre n’existent plus.
  • La fréquence d’inspection qui pouvait varier du simple au double, voire au triple, d’un inspecteur à l’autre, est finie.

Dorénavant il y aura 3 rendez-vous de carrière : au 6è, au 8è et au 9è. Avec le PPCR fini les notes et l’infantilisation de l’inspection. S’ajoute à cela l’entretien du rendez-vous de carrière qui se base sur ce qu’écrit l’enseignant dans le document préparatoire. L’entretien n’est donc plus subit.

Mais, parce qu’il y a un mais, dans le Bas-Rhin, les critères utilisés par le DASEN pour établir son avis final sont incohérents et obscurs avec les appréciations des IEN. Le SE-Unsa se bat pour ces critères soient explicites, que des indicateurs de niveau d’acquisition soient connus de tous ! Le SE-Unsa accompagne les enseignants dans leurs recours mais aussi dans la saisine de la CAPD.

Il faut absolument sortir de l’arbitraire, rechercher la cohérence et la transparence. C’est le sens de nos diverses interventions auprès de l’administration.

Les fausses informations , ou les vérités déformées étaient déjà de mise au moment de la création de l’ISAE. Obtenue par le SE-Unsa et critiquée lors de sa création, l’ISAE était de 400€. Une « aumône » selon certains et donc inacceptable … L’ISAE étant maintenant de 1200€, plus personne ne « regrette » ou critique sa mise en place …


En résumé

« revalorisation en trompe-l’œil, pertes financière, évaluation arbitraire … »… Faux

  • Amélioration progressive des grilles indiciaires. Elle permettra, en janvier 2021, d’aboutir à un gain net mensuel moyen de 90 euros.
  • Réduction de la durée maximale pour atteindre le dernier échelon de la classe normale. Elle est réduite à 26 ans (contre 30 dans l’ancien système), et peut être réduite à 25, voire 24 ans grâce à deux accélérations de carrière pour accéder aux échelons 7 et 9 (gain cumulé sur une carrière entière : 25 700€)
  • Aucune perte financière lors du passage au PPCR avec le reclassement. Pour certains passage à l’échelon suivant anticipé de 6 à 18 mois.
  • Garantie de pouvoir accéder à la hors-classe avec une carrière complète; c’était loin d’être le cas avec l’ancien fonctionnement ! Le SE-Unsa s’est battu pour que le nombre de promotions à la hors-classe 2018 soit supérieur au nombre de promotions 2017. L’avis ne sera pas nécessairement figé
  • Création d’un troisième grade avec la classe exceptionnelle. Cela permet aux collègues promus d’accéder à l’indice terminal de rémunération équivalent à l’ancienne hors classe des agrégés.
  • Évaluation professionnelle repensée. Elle se veut plus formative, moins infantilisante, moins subie. Les appréciations données peuvent être injuste, ou être vécues comme telles, mais n’oublions pas les injustices et l’arbitraire que l’on pouvait constater auparavant avec les notes. Certains ont commencé leur carrière avec une première note de 14 et d’autres avec une note de 11, tout ça parce que les grilles n’étaient pas les même ici ou là.