Rythmes, promos, Zil : déclaration liminaire / Capd du 12 12 2013

Madame le Directeur académique,

Au nom du SE-Unsa, permettez-moi de vous souhaiter sincèrement la bienvenue dans le département du Bas-Rhin. Je fais ici le vœu très solennel que le dialogue social qui existe chez nous puisse encore s’amplifier à l’occasion de votre nomination, et ceci dans l’intérêt de nos collègues et de leurs élèves.

Notre déclaration liminaire de ce jour aura une tonalité impressionniste, puisqu’elle portera sur quelques points variés mais selon nous cruciaux. Impressionniste mais réaliste, car pour le SE-Unsa, il faut construire et avancer. C’est ça, être progressiste.

Concernant les rythmes scolaires. Nous avons lu le courrier que M. Le Recteur a adressé aux maires du Bas-Rhin. Une fois n’est pas coutume, dans ce texte qui cherche manifestement à dédramatiser la réforme et à encourager les édiles, un groupe nominal, toujours le même, a été oublié…« Conseils d’école ». Nous allons finir par croire que cet oubli n’en est pas un. Et  nous redemandons, comme nous l’avons demandé lors de la négociation préalable du 22 novembre : pourquoi notre administration semble-t-elle aussi effrayée par les conseils d’école ?

C’est un comble, dans cette réforme qui veut que les acteurs s’écoutent pour finalement s’entendre, c’est un comble de les oublier, les conseils d’école ! Ainsi, dans ce courrier, les maires sont-ils encouragés à dialoguer avec l’Inspecteur de l’Education Nationale. Malgré tout le respect que nous leur portons, aux IEN,  un maire éclairé ne doit-il pas directement  s’adresser  aux écoles de sa commune ? Des enseignants professionnels y exercent. Des enfants qui ont des parents y passent six heures par jour. Et il se trouve que  ces écoles sont dotées chacune d’une instance qui fonctionne, pardi, comme un lieu traditionnel de débat et de co-construction : le CONSEIL d’ECOLE.

Pour le SE-Unsa, c’est cette instance qui est la seule légitime à offrir les conditions d’une collaboration tripartite enseignants-parents-commune. Mettons-la enfin à l’honneur, instaurons-la à la place que lui confère la circulaire du 7 février 2013.

Mesdames et Messieurs les IEN, fort heureusement vous êtes nombreux à avoir rectifié le courrier de M. Le Recteur, puisque vous avez appelé par écrit à des conseils d’écoles « extraordinaires ». Le SE-Unsa suppose que ceux qui ne l’ont pas encore fait trouveront le temps précieux de le faire avant Noël. Soit dit en passant, les collègues n’ont pour l’heure pas été destinataires du courrier du recteur qui nous a été annoncé… et pourtant, le timing est serré, les dates-butoirs approchent.

En tout état de cause, obstinément convaincu que la réforme ne réussira que par le dialogue profond et sincère au sein des conseils d’école, le SE-Unsa 67 maintient son alerte sociale, afin de pouvoir le cas échéant,  appeler à des mobilisations là où les blocages ne seront pas résolus.

Concernant la campagne de promotions qui nous réunit aujourd’hui. Le barème en vigueur dans notre département, constitué de la note fois 2 plus l’AGS, un terme concentre les frustrations. Le SE-Unsa continue à demander un groupe technique qui travaillera non seulement sur la notation dans le 67, mais aussi sur la situation d’inspection, et plus largement, sur l’évaluation et l’accompagnement professionnel des PE. Je dois vous avouer qu’à force de le réclamer ce GT, je me lasse. J’ose donc espérer, Mme le Directeur académique, que votre arrivée donnera à notre demande l’occasion de devenir une réalité.

Au sujet du barème des promotions en vigueur chez nous, n’est-il pas grand temps, de le reconsidérer ? Cette note qui compte double n’a-t-elle pas vécu ? Le SE-Unsa est favorable à l’abandon de la note chiffrée dans l’évaluation professionnelle des enseignants, et revendique que l’avancement d’échelon se fasse pour tous au rythme le plus rapide. A notre niveau départemental, nous demandons qu’une première étape puisse être franchie dès la prochaine campagne : que cette note compte simple et non plus double dans le barème. De la même manière, la note ne doit plus être le 1er critère de départage  des ex-aequo. Pour nous, ce sont successivement les gains, puis l’AGS, puis l’âge qui doivent être examinés. 

Enfin, concernant les collègues ZIL, sérieusement fragilisés depuis cette rentrée, le SE-Unsa n’en rajoutera pas ici. L’ensemble des syndicats du 1er degré bas-rhinois vous demande une audience. Malgré les explications officielles, les explications officieuses qui ont eu lieu entre l’administration et les représentants du personnel, nous ne pourrons en rester là. En termes de respect des personnels, un pas a été franchi. D’autant que sur ce dossier, le dialogue social tel que nous l’entendons, n’a pas eu lieu.

Mais je voudrais terminer sur une note qui tous ici, nous transcende. Un maître de la négociation, un chantre du dialogue,  Nelson Mandela, a disparu il y a quelques jours. Son indéfectible conviction qu’un accord est toujours possible, même avec ses ennemis, l’a définitivement rangé dans le camp des progressistes. Le SE-Unsa se souviendra de lui comme d’un maître absolu.