Zil : des conditions de travail dégradées ? Pour le SE-Unsa, c’est non !

A l’échelon du Bas-Rhin

La circulaire départementale en vigueur précise bien : “Si la zone d’intervention des ZIL correspond à leur circonscription d’affectation, dans l’intérêt du service et pour une meilleure efficience du remplacement au niveau départemental, ils peuvent être appelés à titre exceptionnel, à opérer dans une circonscription voisine et sur la base du volontariat à effectuer un trajet de plus de 25 km”. 

Rien à signaler pour l’instant du côté de l’administration du Bas-Rhin.  Si cela devait changer, le SE-Unsa se battra pour que ces règles, acquises lors d’une négociation départementale, ne soient pas modifiées.  

A l’échelon national

Le ministère a publié une circulaire sur le remplacement dans le 1er et le 2nd degré. Un décret pour le 1er degré est aussi en préparation.  Ces deux textes avaient été présentés aux organisations syndicales. Pour le SE-Unsa, ils ne sont pas de nature ni à améliorer les conditions d’exercice des remplaçants ni à rendre plus efficace le système de remplacement pour garantir la continuité du service public.

Le ministère pointe ainsi la possibilité d’avoir des zones couvrant tout le département, quelque soit la nature du remplacement (maladie, congés, formation, rompus de temps partiels). Il essaie de couvrir toutes les situations qui existent localement en termes de zones de remplacement. Mais dans certains cas cela pourrait aboutir à des situations inacceptables. Aussi, le SE-Unsa a fait introduire une formulation qui pointe le fait qu’il faut tenir compte des contraintes géographiques, de distance et de temps de parcours avant de définir les zones de remplacement.

Cet agrandissement des zones d’intervention ne favoriserait pas également la rapidité d’intervention des remplaçants ainsi que la qualité de prise de fonctions. En effet, aujourd’hui les “ZIL” connaissent parfaitement les écoles d’intervention, les niveaux, les locaux, les collègues voire les élèves, ce qui est un plus dans la qualité du service de remplacement.

Enfin, les textes mentionnent la possibilité d’organiser la formation hors temps de service sur les petites vacances scolaires sur la base du volontariat. Mais ils ne disent rien sur les conditions et sur la rémunération de ces temps.  Le ministère considère aussi la formation continue  comme un remplacement ordinaire, ce qui risque d’accentuer sa disparition. Déjà menacée par ailleurs, la formation continue risque de disparaître complètement sans moyens de remplacement étiquetés.

Annoncés au tout début de l’année scolaire, ces textes sont, pour le SE-Unsa, construits dans l‘urgence et proposés trop tardivement. Il faut en effet traiter cette problématique de manière sereine en évitant la stigmatisation ainsi que les solutions uniformes et toutes faites. Lors de la présentation de ces textes, le SE-Unsa a donc exprimé son désaccord sur ces points qui méritent  une réflexion plus approfondie pour améliorer le remplacement et la situation des remplaçants.