Nouveaux programmes : réflexions engagées par le SE-Unsa67

La première phase de la consultation touche à sa fin, certaines écoles n’ont pas forcément eu le temps de se concerter.

En mai, le SE-Unsa67 avait proposé une journée de réflexion autour des nouveaux programmes, les participants avaient alors pu dégager quelques axes que l’on pourrait attendre de ces futurs programmes.

Vous trouverez ci-dessous un résumé de ce qui a été dit et emporté par nos représentants nationaux. En effet, Claire Krepper, Secrétaire Nationale Education du SE-Unsa, s’appuiera sur les conclusions de nos travaux lors de ses rencontres avec le ministère et le conseil supérieur des programmes.

 

 

1)   Il faut au préalable se poser la question de ce que l’on attend d’un élève, de l’enfant que l’on veut former

 

-Il faut réfléchir sur la cohérence : mettre l’accent sur les transitions entre les étapes du système éducatif  avec pour objectif  de permettre à l’élève de continuer ses apprentissages en mettant  l’accent sur les savoirs, les savoir-faire, les savoir-être nécessaires pour s’insérer et trouver sa place dans la vie.

L’école doit former des êtres pensants capables de s’adapter à des situations qui n’existent pas encore en s’appuyant sur des habilités diverses.

« Etre compétent, c’est être capable de mobiliser ses acquis scolaires en dehors de l’école, dans des situations diverses, complexes et imprévisibles » PERRENOUD

 

-Il faut que l’on ait plus de temps pour la démarche d’apprentissage (avec prise en compte des démarches privées, du temps pour parler)

 

-Il faut proposer des situations où l’enfant a une démarche intégrant toutes les sous-compétences travaillées surtout quand les situations intégratives ne sont pas offertes dans le milieu familial.

 

 

2)    Le Socle ne doit pas limiter des compétences terminales

 

Une démarche pour que la validation du socle (ce dernier une fois réécrit) soit efficiente :

 

Il faut décliner le socle en repérant les compétences générales.

Chaque compétence peut être maîtrisée à un degré différent.

Un seul niveau d’évaluation n’est pas acceptable, nous irions vers ce type d’évaluation : non maîtrisé, acceptable, aisance, très bonne maîtrise (ainsi tous les niveaux seraient pris en compte et évolutifs).

 

Système de validation du LPC inadapté :

–          Infaisable (de trop)

–          pas assez précis

–         évaluation binaire : quand mettre le Oui ou le Non (combien d’items doivent être maîtrisés…)

Il faut que le LPC soit rempli automatiquement grâce aux compétences du bulletin tout au long de l’année (le logiciel sacoche utilisé dans le secondaire devrait permettre ce genre d’utilisation).

3)    Quelle FORME pour les PROGRAMMES

 

Un format papier mais aussi :

 

Un site (ce qui permet une navigation plus aisée) comprenant :

Une arborescence avec des liens hypertextes du type :

v Les grandes compétences du Socle : description qualitative

  • Les grandes composantes de chaque compétence
    • Ø Ressources : évaluations / démarches d’apprentissage / repères ….

Les contenus disciplinaires : des propositions / des repères

Des programmes étrangers proposent déjà des compétences à viser, des exemples de situations d’apprentissage et d’évaluation.

 

Les paliers devront être constitués d’une base commune (le Socle) et permettre des choix d’école (Projets d’école ou de classe).

Le « dire » et le « chercher » doivent apparaître clairement dans les nouveaux programmes car ils permettent la structuration des apprentissages.

 

4)    En ce qui concerne « Chercher » : Etre confronté à une situation nécessitant une recherche.

 

Dans cette optique, l’enfant est créateur de son propre savoir, il n’y a pas forcément une bonne réponse attendue.

L’enseignant guide les élèves en leur fournissant des outils (ceux qu’ils demandent), en les questionnant, en répondant à leurs questions si elles existent.

La démarche et la réflexion sont valorisées.

L’enfant doit développer une démarche donc  chercher :

– pour trouver, en tâtonnant (statut de l’erreur : importance de l’explication de la démarche, du fait de repérer et d’expliquer son erreur s’il y en a une).

– pour comprendre le sens, se poser des questions.

Exemples de démarches de recherche :

– Scientifique

– De résolution de problèmes avec étapes.

Dans les deux cas, respecter les étapes, l’ordre logique.

 

L’évaluation de cette compétence « chercher » doit se faire sur des situations concrètes de tous les jours. En groupe classe dans un premier temps puis en APC (permettant les petits groupes avec ceux dont le niveau est plus difficilement évaluable).