CTSD du 3 septembre : notre liminaire

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,

Enfin !

Enfin ce CTSD se tient ! Après avoir été programmé en juin, puis reporté à fin août, il se tient finalement en septembre, après la rentrée scolaire.

Enfin des documents ! Enfin, enfin un premier document que nous ne découvrons hélas que trois jours avant la séance, après un forcing du SE-Unsa et au mépris de l’article 6 du règlement intérieur de cette instance, nous compliquant sérieusement la tâche tout en nous empêchant de mener de manière satisfaisante nos missions, qui plus est puisque nous avons charge de classe voire d’école et donc encore moins de temps en période de rentrée scolaire.

Alors oui nous avons connu, avant 2018, des CTSD qui se tenaient le lendemain de la rentrée pour étudier, ensemble et dans le respect des règles démocratiques (rappelons que pour l’instant seules les opérations de mobilité échappent aux compétences avérées des représentants du personnel) quelques situations après comptage. Mais à cette heure, c’est bien le CTSD de juin qui, avec quelque peu de retard, se tient avec en jeu un certain nombre de postes, pour ne pas dire un nombre certain de postes.

Nous nous doutions que beaucoup de décisions étaient actées et mises en place avant la rentrée. Cela s’est avéré exact après comparaison de votre document et des documents transmis en temps réel par nos collègues directement sur le terrain. Et même si nous ne doutons pas de l’excellent travail fait comme d’habitude par le bureau des moyens (nous aurions tellement aimé remplacer le verbe « douter » avec une négation par le verbe « constater » sans négation), le croisement de regard ou d’angle de vue avec les experts que sont aussi les représentants du personnel reste indispensable à notre sens comme à celui des collègues. D’ailleurs, en notre présence et avec le travail collaboratif qui était l’habitude pour le SE-Unsa 67, les opérations de mouvement auraient sans doute été moins chaotiques. Ce ne sont pas que des choix politiques nationaux, ce sont aussi largement des choix politiques locaux dont vous héritez Monsieur l’Inspecteur d’Académie.

Cette situation inédite, et qui aurait pu être largement évitée (tenue d’un CTSD ou a minima d’un GT mi-juillet ou au pire fin août comme annoncé), malgré une situation sanitaire tout aussi inédite, nous laisse quelques interrogations particulièrement amères : quelle considération porte réellement l’administration (comprendre la hiérarchie quel que soit le niveau) aux représentants du personnel ? Quel rôle cette hiérarchie descendante reconnaît-elle aux instances officielles ?

Soyez assuré, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, que nous restons prêts à renouer un dialogue social constructif, ce même dialogue social constructif qui était la règle antan et qui a été mise à mal par vos deux prédécesseurs. La balle est dans votre camps. Mais soyez assuré que s’il le faut, dans l’intérêt du service public d’éducation et des personnels que nous représentons, nous serons les « greki » qui, chaque jour, permettront la réflexion et privilégieront les intérêts des usagers comme ceux des personnels de cette école de la république qui n’est pas notre avenir mais qui est bien notre devenir.

Nous espérons des réponses à nos interrogations, des réponses franches, espoirs d’une confiance renouée. Des réponses qui éviteront l’écueil connu du « c’est d’un niveau national donc nous ne pouvons répondre » puisque cet écueil nous l’avons largement évité dans cette liminaire. Nous attendons donc, aujourd’hui, un positionnement clair, porteur d’espoirs, que nous pourrons communiquer aux collègues et dont nous ne pourrons que nous réjouir, voire nous enorgueillir.

Je vous remercie.