Not’ Ministre (Jean-Mimi), y perd pas d’temps ! Dès le 28 juillet il a publié le protocole pour la rentrée 2021. D’un autre côté, le protocole c’est une chose (y’en a eu 4 l’année passée), le truc c’est la FAQ qui change plus d’une fois par semaine (39 FAQ pour 36 semaines de classe dont une en distanciel) et publiée parfois bien après la date d’application (y’a eu quand même jusqu’à une semaine de décalage).
C’est-t-y pas un protocole tout en couleurs, avec du vert au rouge en passant par le jaune et l’orange (y manque le bleu certes mais le bleu c’est l’UNSA et ça y peut pas rivaliser le gars…) ?
Même que parfois il dit que quand c’est rouge, c’est comme quand c’est orange…
Ben ouais, dans les écoles du premier degré de toute façon il faut accueillir quoi qu’il arrive. Ils disent que c’est pour le bien des z’enfants mais en fait il faut comprendre que c’est pour le bien de l’économie (à cet âge, ils peuvent pas se garder tous seuls les petitouts et la preuve c’est que c’est valable aussi à peu de choses près pour les mouflets de 6ème et de 5ème).
D’ailleurs, j’me demande même si c’est pas pour ça que la vaccination elle est pas obligatoire pour les enseignants comme pour tous les agents des services recevant du public. Dès fois que cela engendrerait une pénurie de personnel, y pourrait y avoir des réfractaires à la vaccination et là, on est dans la misère parce que même s’il parait qu’on est surdoté en moyens humains… On a bien vu l’année passée avec le recours massif aux contractuels…
L’autre truc drôle, c’est pour la communication. Comme d’habitude, les chefs ils se défilent et laissent reposer la responsabilité sur les directrices et les directeurs. Pour résumer, il faut communiquer mais débrouillez-vous pour le faire. Vu leur réactivité, il va encore falloir innover et sacrifier pas mal de temps de repos. Surtout que si on croise les infos, on arrive à des trucs pas croyables comme par exemple :
– dans le protocole, les parents doivent prévenir la direction en cas positif de l’élève ou dans la famille et ne pas mettre l’enfant à l’école (on a déjà expérimenté et on a bien vu comment ça ne marchait pas) ;
– dans les annonces, les campagnes de dépistages salivaires vont s’accélérer (j’en ai déjà eu 2 : 0 cas positif au premier dépistage, 0 classe fermée de toute l’année mais deuxième campagne quand même : c’était sans doute dans le cadre des dépistages organisés là où la diffusion du virus était active… ou pour une autre raison plus politique peut-être… de toute façn le résultat parle de lui-même : 0 cas positif et y paraitrait même que je vais subir d’autres campagnes de dépistage : l’aémour des chiffres arrangés…) et la direction sera informée avec précision des résultats (bon, faut pas rêver).
– donc si un ou plusieurs cas positifs lors du dépistage salivaire et qu’aucun parent ne se signale, qui c’est qui va devoir aller au charbon ? Monsieur le Dasen ? Que nenni, ce sera bien la directrice ou le directeur aidé au mieux par certains IEN plus en empathie que d’autres… Mais la hiérarchie d’en haut va pouvoir faire des gorges chaudes sur une communication sans faille et si faille il y a (genre protocole anti-daté) ce ne sera pas leur faute mais la faute des… Vous m’avez compris.
Et d’ailleurs, tant qu’on est dans la communication, juste une idée que notre sinistre pourrait reprendre (même à son compte, on s’en moque).
Dans chaque école pourrait être installé un mât et chaque matin (à l’arrivée des enseignants qui seront présents bien en amont l’heure d’ouverture puisqu’il faut venir aérer la salle de classe ¼ d’heure avant l’arrivée des pitchounet·te·s) on pourrait faire la levée des couleurs selon le niveau d’alerte.
En plus on passe la Marseillaise et on a la rentrée en musique tant vantée par notre sinistre et on fait de l’éducation civique en même temps.
C’est-t-y pas une bonne idée qu’elle est bonne ?
En attendant une FAQ qui s’appuiera sur le protocole QCP – c’est déjà annoncé dans le protocole du 28 juillet – et qui arrivera le 3 septembre avec application au 1er septembre, qui va tout nous faire modifier, qui va nous responsabiliser toujours plus et déresponsabiliser toujours plus les manitous, j’m’en va aller voir dans ma forêt ce qu’ils en disent mes sapins. Ça au moins ça fait du bien. Les savants (enfin, savants…) ils appellent ça de la sylvothérapie, moi j’appelle ça la vie tout simplement…
Allez, à la r’voyotte !
Le Gréki