PPPE : une nouvelle voie d’accès au CRPE dès la rentrée 2021

25 PPPE (parcours préparatoire au professorat des écoles) ouvriront à la rentrée 2021. Ils concerneront environ 1000 futurs bacheliers.

Identifiable sur Parcoursup, le PPPE est un parcours de licence implanté dans les lycées, qui s’appuie sur une alternance lycée/université.

Il est prévu pour se préparer au master MEEF 1er degré et poursuit un double objectif : un recrutement sur critères sociaux, et le renforcement des compétences des lauréats de concours en français et en maths.

Principes généraux 

● Le PPPE est un parcours pluridisciplinaire. Il comprend :

– un socle d’enseignements fondamentaux

– une initiation aux sciences de l’éducation

– une sensibilisation à l’environnement institutionnel.

● Les différents temps d’enseignement ont lieu simultanément en lycée et en université avec une universitarisation progressive du parcours. Le volume horaire hebdomadaire est de 27 heures.

● Une professionnalisation progressive est prévue tout au long des trois années (stages d’observation, y compris des possibilités de stage dans les structures et dispositif relevant du handicap). Le PPPE pourra comporter un temps de mobilité internationale et de découverte d’autres systèmes de formation des PE.

● Il est adossé à une licence généraliste censée permettre une réorientation ou une insertion professionnelle à l’issue du parcours.

● C’est une co-construction « sco-sup » qui s’opère à tous les niveaux : obtention du label, élaboration des programmes et modalités des contrôles des connaissances, construction des parcours des étudiants.

Positionnement du SE-Unsa

Sur le fond : si l’on partage le double souci de rendre le recrutement des PE plus élargi, en adéquation avec la diversité de la société, et tout en renforçant les compétences des lauréats de concours, nous conservons des doutes sur la voie choisie. Comme souvent le ministère expérimente sans avoir évalué les dispositifs déjà existants (licence pluridisciplinaires ou AED pré-pro). Diversifier les parcours, ce n’est pas les empiler, au risque de brouiller les parcours pour d’aspirants candidats.

Si la co-construction « sco-sup » peut se révéler utile, nous sommes inquiets que des éléments essentiels de cette co-construction ne soient pas encore établis et ce alors que la formation débute dans à peine un an. On connaît certes l’organisation des enseignements, mais les programmes n’ont pas encore été définis. Sur la constitution des équipes dans les lycées, nous sommes également encore dans l’inconnu : les enseignants seront-ils recrutés par l’IG sur le modèle des postes à profil CPGE comme pourrait le laisser penser l’architecture globale du projet ? Ou « désignés volontaires » dans les lycées accueillants les PPPE ? Nous avons alerté sur la nécessité de ne pas affaiblir davantage les équipes pédagogiques et vie scolaire des lycées, et plus généralement d’être tenus localement informés, et en temps réel de l’avancée des 25 projets retenus.