Accueil des enfants des personnels indispensables : cacophonie d’un silence assourdissant…

L’annonce brutale de la fermeture des écoles pour la semaine du 6 au 9 avril avec l’obligation de l’organisation d’un accueil des enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire n’a fait que rajouter stress et tensions dans une profession qui a déjà trop donné.
De nombreuses questions se sont posées pendant ce weekend Pascal, questions légitimes et urgemment urgentes comme :

  • Quels critères pour déterminer les éligibles au service d’accueil des enfants des personnes indispensables à la gestion de la crise ? Les deux parents doivent-ils être dans ces critères ou un seul suffit ?
  • Quels personnels pour assurer cet accueil ? Doivent-ils être volontaires ou sont-ils dans l’obligation de le faire ?
  • Quelles sont leurs obligations pour assurer la continuité pédagogique de leur classe ?
  • Seront-ils rétribués pour ce travail ?
  • Leurs enfants peuvent-ils bénéficier de cet accueil ?
  • Quelles obligations de présence dans les établissements pour tous les enseignants ?

Mais c’est encore une fois l’absence d’instructions claires et précises qui a amené des diversités organisationnelles parfois contradictoires, IEN, directrices et directeurs comme chef·fe·s d’établissement se trouvant bien seul·e·s pour une mise en place faite dans l’urgence et sans grands moyens, en tout cas avec pas plus de moyens qu’en mars 2020.

Pourtant, il paraitrait que le ministère aurait donné des instructions dès vendredi dans la journée et ces instructions ont été aussitôt transmises aux collègues dans certains départements. Mais pas dans le Bas-Rhin…

Certes une liste des personnes pouvant prétendre à cet accueil est arrivée tardivement (le samedi) via un envoi de l’IA et doublée par une énième mise à jour de la FAQ ; une liste finalement peu précise mais précisant que les enfants des enseignants assurant cet accueil pouvaient bénéficier aussi de ce service.

Certes, pour une fois, l’attestation idoine était jointe.

Certes, nous avions quelques jours pour nous organiser puisque c’était le weekend Pascal et donc nous étions libres de tous engagements (sauf professionnels bien sûr) [NDLR : c’est bien évidemment ironique].

Certes, …

Bref, chacun, maugréant toutefois, y a consacré une bonne partie de ce weekend qui aurait dû être un weekend familial.

Quelle cacophonie ! Et tout ça en raison de ce quasi silence assourdissant de notre hiérarchie indirecte…

Le SE-Unsa 67 dénonce avec virulence cette situation qui démontre formellement que le « on est prêt » n’est qu’un pur mensonge à destination d’usagers et de professionnels qui ne peuvent que se sentir méprisés.