Audience avec la rectrice du 05/10/20 : évaluation de l’école, ce serait pour l’année prochaine…

La Rectrice a souhaité rencontrer l’UNSA Education, fédération syndicale majoritaire en Alsace pour nous entendre sur la rentrée et nous présenter le plan d’évaluation des établissements du second degré. Le SE Unsa 67 a répondu présent et en a profité pour alerter la Rectrice sur quelques points malgré un temps contraint.

Au sujet de la rentrée scolaire, la Rectrice a salué le travail de tous les personnels de l’éducation dans le cadre d’une gestion complexe de cette rentrée. Malgré un protocole lourd à gérer par les directions d’école, les chefs d’établissements et les services du Rectorat et de la DSDEN, elle incite à ne pas relâcher la pression car c’est à ce prix que l’on peut, dans notre région, continuer à vivre le week-end et éviter de surcharger les services hospitaliers. Elle nous informe du total respect des règles sanitaires par toutes et tous. Elle n’a pas eu de remontée d’élus ni de parents et les chefs d’établissement disent que ça se passe bien.

Le SE Unsa a répondu : Oui mais à quel prix ! Nous demandons des améliorations rapides des conditions de travail et alertons sur l’épuisement des enseignants. Le SE Unsa rappelle les avis posés au CHSCT au sujet du port du masque notamment ici. Nous ne pourrons pas continuer ainsi pendant des mois !

Par rapport à la direction d’école, le SE Unsa a demandé des allègements concrets et rapides des tâches. Nationalement, le concret n’est pas au rendez-vous ; ainsi localement, il est indispensable que les IEN revoient leurs demandes à la baisse ou les directeurs vont craquer. Nous l’avons informé des différentes demandes qui auraient pu être éviter (nouvelle maquette du PPMS, relance sur les effectifs alors que renseignés dans Onde, remontée des résultats des évaluations 2019/2020, etc.) Nous lui avons également présenté notre consigne syndicale : « Je le ferai quand je pourrai ». La Rectrice comprend et encourage les directeurs et directrices d’école à prioriser leurs tâches.

Le SE Unsa a également tiré la sonnette d’alarme concernant l’état du remplacement, réduit à néant dans certaines circonscriptions.

Nous n’accepterons pas que les directeurs/trices d’écoles de 1 à 3 classes ne bénéficient pas de leurs 10 jours de décharge comme planifiés en ce début d’année scolaire.

Enfin, la Rectrice va prendre attache auprès des DSDEN du 67 et du 68 quant à la mise en place de la formation « par constellations » dont nous avons dénoncé le manque de moyens pour la mise en œuvre et l’absence de volontariat pour s’y inscrire (alors que le DASEN du Bas-Rhin nous a affirmé le contraire tout début septembre). Nous avons réaffirmé que la formation des enseignants doit être choisie et partir des besoins identifiés par les professionnels que sont les enseignants. Dans le cadre de l’observation in situ par des pairs, la critique doit être objective et constructive. Le respect de la liberté pédagogique doit être de mise. Il ne faudrait pas que ce plan de formation par constellations soit le prétexte, pour la hiérarchie, de sanctionner individuellement les pratiques jugées « mauvaises ». La mise en œuvre de cette commande ministérielle ne doit pas se faire malgré les enseignants.

La loi du 26 juillet 2019 a instauré le Conseil de l’Evaluation de l’Ecole composé de parlementaires, de personnalités désignées et de personnes compétentes, présidé par Béatrice Gilles (ancienne Rectrice des Académies de Créteil, Montpellier et Nancy-Metz, spécialiste en déontologie). Les établissements sont concernés à partir de cette année, les écoles le seront a priori à compter de la prochaine rentrée.

Le SE Unsa demande que cette évaluation des établissements/des écoles soit clairement déconnectée de l’évaluation individuelle des personnels, que les évaluateurs soient formés, qu’un plan de formation et un accompagnement des équipes soient mis en adéquation et que le critère du bien-être au travail soit prépondérant.