Billet d’humeur du Gréki : tests salivaires dans les écoles…

Vingt rats d’vingt rats ! Qu’est-ce que j’lis pas ? Il va y avoir des tests salivaires dans les écoles…

Alors déjà, je me demande bien pourquoi car les mouflets, ils étaient pas contaminants il y a peu. Ben oui, le Covid, il était le seul virus qui ne s’invitait pas dans ce lieu sacralisé qu’est l’Ecole de la République (haut lieu de la stratégie économique nationale en tant qu’accueil gratuit des plus jeunes). Mais l’virus, il est malin et il a varié (enfin muté) pour réparer cet oubli (l’oubli, plus politique que scientifique entre nous soit dit). Et on l’a paré de noms exotiques qui font rêver ceux qui aimeraient juste aller voir ailleurs, voyager pour oublier un quotidien empli de stress.

Alors les mouflets, ils vont cracher dans l’éprouvette et tout et tout et tout. Jusque-là, tout va bien. Mais là où ça va nettement moins bien, c’est dans les conditions de mise en place et de réalisation des prélèvements.

1) C’est qui qui va tout organiser ?
Imprimer les autorisations parentales, les distribuer, les récupérer très vite (encore une gageure), répondre aux questions des hésitants, organiser les groupes de ceux dont les parents ont dit oui, de ceux dont les parents ont dit non, faire attention à ceux qui avaient dit oui et qui finalement disent non et inversement, organiser le lieu de prélèvement en faisant respecter les gestes barrière (Quand C’est Possible hein  😉), etc.
Ben la direction d’école évidemment. Cela doit s’inscrire dans la simplification de leurs tâches, simplification promise depuis des années mais qui ne reste qu’à l’état de projet. D’ailleurs, chaque fois qu’ils me simplifient les tâches, chaque fois j’ai plus de travail. Pourtant on leur a donné des pistes simples, à plusieurs reprises… Et toujours rien…

Encore une fois, ils vont compter sur le sur-engagement des directrices et des directeurs pour mener une opération médiatique à des fins purement politiques…

2) C’est qui qui va effectuer les prélèvements ?
Et là, ça devient tristement comique. C’est qu’ils voudraient que ce soient les enseignants qui procèdent aux prélèvements. Voici t-y pas qu’en plus de leurs nombreuses casquettes, on va leur rajouter celle de personnel médical spécialisé dans les prélèvements biologiques.

Sans équipement bien sûr, en surveillant les autres élèves de la classe (parce qu’il ne faut pas brasser et dans les écoles, à part les enseignants, il n’y a pas grand monde d’autre voire personne d’autre pour assurer la surveillance d’un groupe), en aidant ceux qui n’y arrivent pas, en remplissant l’étiquette, en faisant attention aux petits farceurs qui pourraient s’échanger les éprouvettes ou aider le copain à remplir le sienne, etc. On a été jeune, très sage certes mais on aimait aussi “plaisanter”. Enfin moi si, et j’en connais pas mal pour qui c’était le cas aussi…

Et puis faut faire attention parce que si nous sommes masqués même en dehors du Carnaval, c’est bien pour éviter les échanges de postillons et autres me semble-t-il. C’est du moins comme ça qu’on me l’a vendu. Et c’est bien pour ça que les laboratoires médicaux ont organisé des lieux spécifiques pour réaliser ces prélèvements par des personnels spécifiquement formés à ce genre d’actes médicaux. Mais peut-être que cela va rentrer dans le cadre de la revalorisation des enseignants et que ces derniers vont pouvoir faire des heures sup dans ces laboratoires…

Alors oui pour cette campagne si elle peut faire avancer le schmilblick (même si…) mais certainement pas en m’improvisant personnel médical, qui plus est non équipé et non formé aux actes médicaux que sont les prélèvements biologiques.
Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne ce sera non.
Définitivement non.
Je n’ai pas envie de me retrouver avec encore des responsabilités supplémentaires et être contraint à une prise de risques certaine pour ma famille et moi. Depuis le début de la crise, j’en prends suffisamment !

En attendant, j’m’en va aller baguenauder et rendre visite à mes arbres qui, eux, savent communiquer avec sagesse, sans visée politique autre qu’une véritable bienveillance, bienveillance dont les autorités institutionnelles feraient bien de s’inspirer, voire même y souscrire.

A la r’voyotte !

Le Gréki