Comité de suivi académique du 28 janvier 2014 : le compte-rendu

Le comité de suivi académique des rythmes s’est tenu le 28 janvier à Strasbourg,  l’occasion pour le SE Unsa d’effectuer quelques mises au point et de faire part de ses revendications.

Après une brève introduction de Monsieur le Recteur reprenant les termes de son courrier adressé aux enseignants du premier degré, M. Ladaique, IENA du Bas-Rhin chargé de mission sur la question des rythmes scolaires, a fait un état des lieux dans l’académie :

A ce jour, pour 90 % des communes, au moins un projet d’horaires est remonté. Un blocage persiste pour 10% des communes.

Il a également donné un calendrier :

Le 31 janvier 2014, les propositions des maires/des conseils d’école seront soumises à avis des IEN. En cas de divergences, ils auront pour mission de  rapprocher les points de vue.

Un premier train de décision interviendra fin avril. Il restera alors un mois pour traiter les cas « plus complexes ».

Début juin, tous les projets devront être bouclés.

La « cohérence de territoire » sera impérativement recherchée.

Le SE-Unsa exige que des garanties soient données sur la remontée de tous  les projets des conseils d’école aux DASEN. La DASEN 67 et le recteur s’engagent à faire remonter les deux projets (commune et conseil d’école) à la Direction Académique si la conciliation est impossible.

M. Ladaique présente ensuite un diaporama qui sera mis en ligne sur notre site, reprenant les projets horaires et décrivant succinctement les concertations engagées dans 10 communes :

Voilà quelques informations significatives :

 

Haut-Rhin

Mulhouse : force est de constater que le projet du maire fait l’impasse sur certains éléments importants qui ont émergé de la concertation. A la demande des enseignants, on s’oriente vers des APC en fin de matinée.

Saint-Louis : l’administration vante la concertation qui a abouti rapidement à des horaires en mentionnant que l’élaboration du PEDT est en cours. Pourtant, la mise en place des NAS (Nouvelles Activités Périscolaires) est dans l’impasse et les propositions actuelles de la commune ne sont pas acceptables en l’état. Mais sur ce point, pas un mot…

Colmar Le maire, Gilbert Meyer, a refusé de faire des propositions et affirme qu’il n’appliquera pas la réforme. L’IEN de la circonscription, après consultation des conseils d’école, a proposé des horaires avec la demi-journée supplémentaire le mercredi matin. Ces derniers s’appliqueront en l’état à la rentrée 2014 si le maire reste sur la même ligne.

Guebwilller

Le collège s’aligne sur les écoles en basculant ses cours du samedi au mercredi.

(Riedisheim : RAS)

Le SE-Unsa salue l’initiative des IEN du Haut-Rhin qui produiront un « Vademecum » pour donner des conseils aux équipes pour la mise en place des nouveaux rythmes.

Bas-Rhin

Strasbourg, l’alternance journée longue, journée courte se fera sur toute une école et non pas au sein d’une même école comme cela avait été évoqué au départ. Le SE-Unsa se félicite qu’une telle absurdité n’ait pu voir le jour…

Haguenau : une proposition d’horaires est remontée de la mairie, deux versions -maternelle et élémentaire-.

Schiltigheim : Le maire a proposé des horaires, sans concertation véritable. Il a déjà annoncé par voie de presse des horaires non validés (point d’achoppement : pause méridienne de 2h15).

Si l’IEN donne ses avis (favorable pour le projet de la mairie, défavorable pour les conseils d’école…), le rapport de force n’est pas équitable.

Les 10 communes  évoquées représentent  1/3 de l’académie. Elles sont toutes opter pour le mercredi matin.

Sélestat : La comcom a fait remonter une proposition. La quasi-totalité des conseils d’école font une contre-proposition unique. La situation est tendue (intervention de la FCPE)

Illkirch : concertation approfondie. Une proposition de la mairie semble faire consensus.

 

Le SE-Unsa émet des réserves sur certaines concertations de façade. Si, dans les grandes villes, les horaires de toutes les écoles doivent être harmonisés au nom de la cohérence territoriale, elles aboutissent souvent à une seule proposition, décidée unilatéralement par les maires. Les enseignants et les parents peuvent se sentir floués, ce qui ne facilite pas leur adhésion au dispositif.

D’autre part, on peut s’interroger sur les contraintes prises en compte pour l’élaboration des horaires : il a plus été question de cantine, de transport et de périscolaire que du rythme de l’enfant.

Enfin, il est inquiétant de constater le manque de volonté de l’administration d’évaluer l’efficacité de ces nouveaux rythmes scolaires.

 Samedi : Le SE-Unsa  est intervenu pour dénoncer les pressions qui s’exercent sur les communes et les écoles pour les dissuader de choisir le samedi matin.
Réponse de l’administration : les IEN sont dans leur rôle quand ils émettent des préconisations (argument de l’absentéisme en maternelle par exemple). Cela dit, les menaces d’avis défavorable à priori sont inacceptables : si les différents partenaires s’entendent sur le choix du samedi  et qu’un PEDT est produit, la demande de dérogation ne peut pas être rejetée par principe.

Vos représentants du SE-Unsa au comité académique de suivi des rythmes :

Pour le 67                                                                                                         Pour le 68

Anne-Marie HALLER                                                                                     André GEHENN