Le SE-Unsa 67 s’insurge contre la cacophonie gouvernementale qui ne cesse d’apporter quotidiennement sa dose d’angoisse à chacun, enseignants mais aussi parents.
Conscient que les annonces du premier ministre, annonces complètement différentes du discours encore tenu par le ministre de l’éducation nationale quelques heures avant, ne sont dictées que par des intérêts économiques. La référence sociale ajoutée n’est qu’écran de fumée pour dissimuler un positionnement “politiquement incorrect”.
En effet, qui pourrait croire que les élèves décrocheurs vont se présenter le 11 mai ou après puisque cette fréquentation ne se fera que sur la base du volontariat (volontariat des parents bien sûr, pas des enseignants) ? Les enseignants ont essayés avec pugnacité de garder le lien avec ces élèves sans y parvenir pour certains, ils reviendraient d’eux-même à l’école ?
Pour le SE-Unsa, la réouverture de toutes les écoles est impossible à mettre en œuvre d’ici le 11 mai et se heurte à plusieurs contradictions et incohérences :
- Comment comprendre un déconfinement différencié en fonction de l’évolution de l’épidémie dans les départements mais une réouverture de toutes les écoles maternelles et élémentaires dès le 11 mai ?
- Comment accepter que pour la société en général, les regroupements soient limités à 10 personnes et que dans les écoles et établissements, la taille du groupe soit fixée à maximum de 15 ?
- Comment comprendre qu’on demande que les activités sportives collectives soient interdites et que l’exécutif envisage que les enfants fassent eux des activités sportives organisées par les collectivités territoriales ?
Le SE-Unsa 67 demande donc à ce que la réouverture des écoles ne se fasse que plus tard, ne soit effective que pour quelques petits groupes d’élèves (et surtout pas les plus jeunes) et que si les conditions de sécurité et organisationnelles qu’il repète depuis la déclaration du président de la république (voir notre article ICI) sont réunies.
Le SE-Unsa exige que les positionnements adoptés et explicités par la Rectrice (voir ICI) comme par l’Inspectrice d’Académie (voir LA) constituent la feuille de route pour le Bas-Rhin.
Le SE-Unsa 67 exige la tenue rapide des CHSCT Académique et départemental. A noter que le CHSCT Académique qui devait se tenir mercredi 29 avril a été reporté au 6 mai, soit 5 jours avant la date nationale officielle de réouverture des écoles du premier degré. Un CHSCT départemental devrait être réuni en début de semaine prochaine.
Le SE-Unsa 67 engage les maires des communes à refuser d’ouvrir les écoles tant que les services hospitaliers du département ne sont pas en capacité d’absorber la nouvelle vague qui ne pourra être évitée, ce qui implique un personnel soignant reposé et en nombre suffisant comme un nombre suffisant de places dans les services de réanimation et de soins intensifs.
L’Ecole doit rouvrir, certes, mais pas à n’importe quel prix ! Pas n’importe quand ! Pas n’importe comment !