Service des conseillers pédagogiques : retour de la référence aux 1607 h par la petite porte…

Un projet de circulaire sur les missions des conseillers pédagogiques a été présenté au cours de la deuxième séance* de travaux sur la rénovation de la certification des maîtres formateurs du 1er degré et de création de la certification de formateur académique du 2nd degré. Cette nouvelle circulaire abrogerait la note de service n°96-107 du 18 avril 1996. Elle fait référence au décret reconnaissant la mission de conseiller pédagogique auprès d’une DASEN ou d’un IEN (en cours de rédaction)

Une référence déplacée au temps de service

Alors que la circulaire s’intitule  « missions des conseillers pédagogiques », le chapitre III porte sur l’organisation du service des conseillers pédagogiques.  Dans le cadre de leur décharge totale de service, le service des conseillers pédagogiques correspond à la durée légale annuelle du temps de travail (1607h), réparti principalement sur les 36 semaines de l’année scolaire.

Le ministère explique l’ajout de cette partie par la volonté de sortir du vide juridique, les ORS des PE de 24h d’enseignement + 108h n’étant pas une référence juridique pour les conseillers pédagogiques totalement déchargés.

Le SE-Unsa était prêt à ouvrir les discussions sur le temps de service des conseillers pédagogiques lors du chantier métier. Cette discussion n’y a pas eu lieu et le sujet a été évacué de la fiche de conclusion. Aujourd’hui, le SE-Unsa n’accepte pas le retour de ce sujet capital par la petite porte. La sortie du vide juridique doit donner un cadre juste et protecteur des collègues. Or la simple référence aux 1607h, sans préciser comment elles se déclinent, qui plus est dans une simple circulaire, ne donne aucune garantie. L’adverbe « principalement » n’est pas plus protecteur des collègues.

Pour le SE-Unsa, si l’organisation du service des conseillers pédagogiques est précisée, cela doit se faire dans le cadre d’un texte à forte valeur légale et indiquer un cadre complet et précis de la déclinaison des missions des collègues. Les temps de préparation des interventions en formation, les travaux d’équipe, de recherche personnelle doivent être inclus dans le service.

La formation des CP doit être prise en charge par l’institution

Le SE-Unsa a également réaffirmé la nécessité que la formation continue des conseillers pédagogiques s’inscrive dans les PAF, plans académiques formation. Le projet actuel fait maladroitement référence à « un parcours personnel de formation continue ».

Une homogénéité des missions des CPC partout en France

Le projet précise que  l’Inspecteur chargé de la circonscription remet une lettre de mission aux CPC. S’il est évident que leurs missions doivent s’enraciner dans leur contexte d’exercice et s’adapter aux particularités de la circonscription, une architecture commune à tous doit être gardée. Pour le SE-Unsa, ce n’est pas à chaque IEN de définir la lettre de mission. Elle doit partir des missions définies nationalement et entrer dans un cadre départemental ou académique pour ensuite  inclure d’éventuelles spécificités.

Le SE-Unsa défend la spécificité de l’EPS

Évoquant la spécialité nécessaire, l’actuel projet précise que la certification [CAFIPEMF] n’est toutefois pas nécessairement requise pour les conseillers pédagogiques d’éducation physique et sportive puisqu’ils peuvent être des professeurs d’éducation physique et sportive du second degré.

Le SE-Unsa est intervenu pour demander une reformulation de cette partie, distinguant les CPC des CPD. Pour nous, doit apparaitre clairement la spécificité de EPS. La valence spécifique EPS  ne doit pas disparaitre!

Le SE-Unsa reste combatif et à votre écoute. N’hésitez pas à nous contacter à secteur.formation@se-unsa.org  ou contacter directement Nathalie Meyer au 03.88.84.19.19

*retrouvez le compte rendu des réunions sur les certifications > ICI<