Le lundi 23 septembre 2013, le SE-Unsa 67 a rencontré l’adjointe au maire de Strasbourg en charge de l’enfance, Nicole Dreyer, sur le thème de la mise en place des rythmes scolaires dans la ville de Strasbourg.
Etaient présents pour la ville de Strasbourg : Nicole Dreyer adjointe, Luc Gillmann conseiller municipal en charge de la caisse des écoles. Pour le SE-Unsa : Anne-Marie Haller, Laure Trémolières et Yannick Kiervel.
De novembre à mars 2013, 150 acteurs de la vie éducative strasbourgeoise ont réfléchi sur l’acte I du Projet éducatif local (PEL) qui intègrera le futur PEDT (plan éducatif territorial). Parmi ces acteurs, quelques enseignants et directeurs ont été choisis par le recteur sans que l’on sache sur quels critères.
Le SE-Unsa a déploré que les représentants légitimes du personnel, à savoir les syndicats représentatifs, n’y ont pas été associés, et n’en ont pas été informés
Dans le livret faisant le bilan de l’Acte I, on peut lire le proverbe sénégalais suivant « Il faut tout un village pour élever un enfant », encore faut-il que le village soit au courant de ce qui se passe, qu’il puisse participer au projet (si tant est que l’on cherche son adhésion…)
L’Acte I a permis d’élaborer les « valeurs » sur lesquelles sera basé le PEL. L’Acte II qui se tiendra d’octobre 2013 à janvier 2014 a pour objectif de finaliser le PEDT et de faire une proposition d’horaires au DASEN. Ce sont à présent 15 groupes géographiques de proximité qui sont censés décliner les axes du tout nouveau PEL et les transformer en PEDT locaux, d’où découleront les horaires des écoles et les contenus des plages périscolaires.
Dans le schéma énoncé par madame Dreyer, il n’était pas prévu de consulter les conseils d’école avant l’envoi au DASEN de la proposition du maire de Strasbourg !
Le SE-Unsa a rappelé vigoureusement les prérogatives des conseils d’écoles à Mme Dreyer. Nous avons rappelé alors la circulaire sur le PEDT du 20 mars 2013,dans laquelle il est bien écrit : « Dans le cadre de la consultation des conseils d’école sur l’organisation des activités périscolaires, en application de l’article D411-2 du code de l’éducation, ceux-ci sont associés à la réflexion sur l’élaboration des PEDT.
Selon Madame Dreyer, ce serait au DASEN de consulter les conseils d’école a posteriori de l’élaboration des PEDT, comme cela est fait pour le pont de l’ascension… Belle idée, non ?
Le SE-Unsa 67 est resté perplexe quant à la méthode et à la communication employées. De plus, nous avons rappelé que pour les enseignants, il est nécessaire d’avoir connaissance des horaires des écoles avant la période de saisie des voeux du mouvement.
–>Nous engageons tous les conseils d’école strasbourgeois à faire remonter en amont de l’acte II leurs propositions d’horaires, ou du moins des bornes qu’il serait juste de ne pas dépasser, dans l’intérêt des enseignants et des élèves. Rappelons que nous sommes bien les professionnels de proximité de l’élève… Il faut donc que des discussions aboutissant à des propositions soient menées dans les conseils d’école. Pour le SE-Unsa, dans ce dossier des rythmes, le conseil d’école est l’instance légitime décisionnelle dans laquelle doit avoir lieu le dialogue social, en cela qu’elle est tripartite (enseignants, parents, commune). Nous l’avons martelé devant l’adjointe au maire de Strasbourg.
Nous avons dit de façon explicite qu’il serait fort malvenu qu’une équipe municipale élue sur une campagne de démocratie de proximité « squizze » tout bonnement la concertation avec les conseils d’école !
Le SE-Unsa rencontrera à nouveau madame Dreyer en décembre, n’hésitez pas à nous faire remonter vos propositions argumentées afin que nous puissions au mieux vous représenter.
NB : PEL = projet éducatif local de la ville (cadre de référence formalisant la politique éducative à mener). Le PEL intègrera le PEDT (PEDT Projet Educatif territorial)