L’Inspecteur d’Académie répond aux questions du SE-Unsa 67 pour l’application du protocole : c’est un début…

Un syndicat utile est un syndicat qui interroge et qui propose. Ainsi dès le nouveau protocole annoncé et la parution de la FAQ mise à jour, le SE-Unsa 67 avait interpellé le Dasen sur plusieurs points dont l’impossibilité de cumuler enseignement en présentiel et enseignement en distanciel (voir ICI).

L’inspecteur d’académie nous a répondu le 10 décembre (prendre connaissance de sa réponse) et le résumé de notre analyse serait : ce n’est qu’un début….

Ainsi :

  • L’inspecteur d’Académie suit les préconisations du SE-Unsa 67 et les enseignants n’ont pas à assurer et présentiel et distanciel. Il faut agir comme pour un enfant malade, c’est-à-dire proposer quelques travaux « permettant à l’élève de suivre [et pas de poursuivre, NDLR] la scolarité de sa classe même en mode dégradé ».
    Pour nous, c’était une évidence qu’il convenait de graver dans le marbre en l’écrivant.
  • A la demande du SE-Unsa 67 d’aide concrète aux équipes, et en particulier aux directrices et directeurs, en raison de la charge de travail supplémentaire engendrée par la gestion de cette crise, l’Inspecteur d’Académie répond par une dispense d’APC dont la durée est précisée dans son courrier réponse : jusqu’aux vacances de fin d’année… scolaire ne pouvons-nous que compléter (car si c’était fin d’année civile, ce serait quelque peu…)
    C’est un premier pas en avant mais quid des collègues n’ayant pas charge de direction ?
    Quid des directrices et directeurs des écoles de 5 classes et plus déjà déchargés d’APC (soit 301 écoles sur les 757 du département) ? Sans compter que nombre de collègues d’écoles de 1 à 3 classes n’ont pas ou très peu bénéficié de leur décharge de direction pourtant statutaire.
  • Un élève ayant contracté le Covid dans les deux mois précédents le dernier contact avec un élève positif est considéré comme immunisé. Notre analyse amène qu’il convient toutefois que les parents en apportent la preuve par la production du certificat de rétablissement à récupérer via la plateforme SI-DEP. Attention à bien vérifier la date du test positif car à l’école ce certificat ne vaut que deux mois.
  • Pour les tests effectués à l’école pour la classe dans laquelle un cas positif a été détecté, il semblerait que le rôle de l’institution se cantonne à la distribution aux élèves de kits de dépistage. Nous y veillerons pour que les déboires connus dans d’autres départements ne se reproduisent pas dans leBas-Rhin. Si la demande institutionnelle devait être autre, alertez le SE-Unsa 67 afin que nous puissions vous conseiller et vous accompagner.
  • Le directeur ou les enseignants peuvent regarder les résultats des tests à l’instar d’un certificat médical. Nous ne pouvons être d’accord avec cette analyse car les deux documents ne sont pas de nature équivalente. Le résultat d’un test PCR est une donnée médicale issue d’une analyse biologique qui ne peut être consulté que par un personnel médical seul habilité à l’interpréter ; un certificat médical est une attestation d’aptitude ou d’inaptitude (temporaire ou définitive) sans précision médicale et sans nécessité d’interprétation.
Le SE-Unsa va devoir s’adresser une nouvelle fois au Dasen pour :
  • dénoncer l’absence d’aide concrète pour l’ensemble des collègues et lui proposer de suspendre ou au moins d’alléger l’APC pour chacun·e,
  • demander de préciser la durée de la suspension “temporaire” des APC pour une partie des directrices et directeurs et proposer que ceux qui en sont déjà totalement déchargés puissent bénéficier de journées supplémentaires de décharge de direction
  • dénoncer les nouvelles responsabilités d’ordre médical qu’il attribue désormais aux collègues.