CTSD du 29 novembre 2018 bilan de rentrée : notre liminaire

  

Déclaration liminaire

CTSD du 29 novembre 2019

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les membres du CTSD,

Nous sommes réunis ce jour pour faire le bilan d’une rentrée que Monsieur Launay souhaitait sereine. L’a-t-elle été ? Selon vous, Monsieur le Président, sans doute. Selon l’UNSA Education beaucoup moins.

Au niveau national en guise d’introduction.

Alors que lors de son arrivée au ministère, Monsieur le Ministre de l’Education nationale a précisé qu’il ne ferait pas « une nouvelle loi », la réalité est tout autre. Lors du CTMEN du 18 octobre dernier, c’est bien un projet de loi qui a été présenté. Le projet de loi pour l’Ecole de la confiance. Et il s’agit bien d’une loi d’évolution si ce n’est de transformation pour l’Ecole. Elle l’est de par son intitulé et de par les transformations envisagées. Le concept de « confiance », concept régulièrement affirmé et réaffirmé par Monsieur Blanquer, ne semble pourtant pas être la règle dans les relations entre les acteurs du monde de l’éducation et, en particulier, entre les partenaires que devraient être représentants du personnel et décideurs du ministère.

En effet, la réalité se résume simplement à un projet dévoilé très tardivement, un calendrier ne permettant pas un dialogue constructif, au contenu même de cette nouvelle loi qui ne devait, à l’origine, concerner que l’instruction obligatoire à trois ans ; ces éléments ne laissent en rien présager de la confiance réciproque nécessaire à la pleine réalisation des missions de l’école de la république. Cela nous laisse l’impression d’un rendez-vous manqué. Dommage…

D’autant plus dommage que pour bâtir cette école de la confiance, les premières pierres posées par le ministre sous les projecteurs des médias sont celles de la fermeture de nombreux postes d’enseignants et, l’UNSA Education ne l’oublie pas, de nombreux postes d’administratifs, ces professionnels peu connus du grand public mais dont l’action efficace est indispensable au bon fonctionnement de l’institution.

Toujours au niveau national, la note de service mobilité publiée au BO spécial du 8 novembre amène quelques modifications majeures dans des opérations aussi sensibles que délicates car touchant l’avenir professionnel et souvent l’avenir familial des collègues.

Ainsi, ce ne serait plus la CAPD qui étudierait et amenderait la note de service départementale mouvement mais ce travail échoirait au CTSD, instance non paritaire puisque le collège des IEN n’y est pas représenté ; instance qui, n’instruisant pas les différentes situations lors des opérations du mouvement, n’a pas la vue globale sur ce dossier essentiel pour la vie, voire la survie dans certaines situations, de l’école et des collègues.

Ce qui me permet une transition facile vers la rentrée dans le Bas-Rhin, rentrée annoncée comme sereine par votre prédécesseur. Toutefois, quelques points semblent ternir un tableau sans doute idyllique et nous interrogent.

Qu’en est-il des effectifs réellement constatés à la rentrée pour le département ?

Rappelons le désaccord apparu en février entre le prévisionnel fait par directeurs et IEN et celui fait par la DSDEN sur la base de chiffres INSEE. Ces derniers prévoyaient une baisse de près de 400 élèves alors que selon les documents de travail que vous nous proposez, le constat est une augmentation de 45 élèves.

Qu’en est-il de la situation du remplacement dans notre département ? S’est-elle améliorée ?
Le constat que nous faisons ne porte pas vers une amélioration mais bien vers une détérioration de la situation. Dans certaines circonscriptions, il a été annoncé dès la rentrée que les absences de moins d’une semaine ne seraient pas remplacées. Lors des stages de formation syndicale, force est de constater que nombre de nos collègues ne sont pas remplacés. Rappelons que cette situation était prévisible et que l’UNSA Education l’avait dénoncée en juin, lors des dernières opérations de carte scolaire. Quelles solutions miracles ont déjà été proposées et mises en place par le chargé de mission attaché à ce dossier ?

Qu’en est-il des écoles où le constat de rentrée a montré que le nombre d’élèves permettait ou une réouverture ou une ouverture ? La promesse de Monsieur l’IA a-t-elle été tenue partout ? Est-ce que ces moyens supplémentaires à l’année ont-ils été partout pris en compte pour l’attribution du temps de décharge ? Il semblerait aussi que dans certaines situations, si un moyen a bien été dépêché, l’assurance d’une pérennité sur l’année ne soit pas assurée. Ici promesse de reconduction période par période, là promesse limitée par un « jusqu’à ce que le collègue soit appelé ailleurs » ; comprendre qu’il ne sera présent que quelques semaines, le temps de calmer l’ire de la représentativité parfois parentale, parfois politique plus ou moins locale. Après, la problématique du remplacement se fera tellement criante que ces personnels seront dépêchés pour panser une crise prévisible et prévue, prévue au moins par l’UNSA Education.

Qu’en est-il du dédoublement des classes de CP en REP et REP+ et de CE1 en REP+ ? L’administration a-t-elle pris la mesure de la pression mise, par les IEN entre autres, sur les collègues officiant dans ces classes ?

Qu’est-il envisagé pour le dédoublement des CE1 en REP ? Sera-t-il mis en place lors des opérations de carte scolaire de cette année ? Avec quels moyens ? Quelle confiance apporter aux prévisions indiquées dans le tableau page 10 du document de travail ?

Qu’en est-il de l’enseignement bilingue ? Les besoins en partie allemande sont-ils tous couverts par des personnels formés ? Si non, combien de contractuels officient cette année ? Allez-vous continuer à ouvrir des sites bilingues alors que vous n’en avez pas les moyens humains ?

Pour les premières questions, les réponses sont dans le document remis. Force est de constater qu’il y a encore 24 ETP contractuels. Reste la dernière question.

Monsieur l’Inspecteur d’Académie, nous attendons vos réponses et vos engagements avec grande impatience. Et si, pour certaines, nous savons que vous allez nous dire que la réponse ne relève pas de vos compétences, nous avons la conviction que vous ferez remonter ces dernières jusqu’au niveau hiérarchique compétent.

Je vous remercie.

PPCR : info/intox, le décryptage !

Les fausses informations, ou les vérités déformées, sont de plus en plus nombreuses surtout concernant le PPCR. Afin d’y voir plus clair, et de démêler le vrai du faux, le SE-UNSA propose de faire le point.

Ce qu’on peut entendre : « une revalorisation en trompe l’oeil avec quelques points d’indice autofinancée par des transferts de primes, la poursuite du blocage des salaires» : Faux

 Amélioration progressive des grilles indiciaires : +20 points en moyenne en janvier 2021 (soit 93€). Conversion d’une partie de l’ISAE en indice (7 points ; cette conversion n’entraîne pas de changement de la fiche de paye mais une retraite plus avantageuse)
Gain moyen sans ce transfert : +13 points (soit 61€ et une retraite plus avantageuse)

 un avancement plus rapide dans les échelons (26 ans voire 25 ou 24, pour atteindre le dernier échelon de la classe normale contre 30 ans dans l’ancien système).

 Le point d’indice était gelé depuis 2010, il a augmenté grâce au PPCR de 1,2% en 2016.

Sans le PPCR, les salaires auraient continués à être bloqués. Certes une augmentation supérieure du point d’indice est indispensable, et le nouveau gel décidé par le président Macron doit cesser. Le SE-UNSA continue son combat sur ce sujet, mais sans PPCR il n’y aurait pas eu d’augmentation du tout…

 Au final, gain cumulé de ces dispositions = environ 23 000 €

Ce qu’on peut entendre : « création de la classe exceptionnelle inaccessible à l’immense majorité des adjoints ». Faux

La classe exceptionnelle, que le SE-Unsa ne revendiquait pas, concernera à terme (5 ans) 10% des enseignants. Dorénavant avec le PPCR la hors classe sera accessible à tous pour une carrière complète et donc, un salaire en fin de carrière plus important et une retraite supérieure.

L’augmentation du nombre d’enseignant à la hors classe à déjà commencé : 2% en 2012, 6% en 2018 puis 6.5% en 2019 et 7% en 2020.

Ce qu’on peut entendre : « mise en place d’une évaluation subjective, incontrôlable … ». Faux

Le nouveau mode d’évaluation ne sera pas plus « subjectif et incontrôlable » que le système de notation en place précédemment.

  • L’évaluation de la séance, lors du rendez-vous de carrière, est faite à partir d’une grille d’observation commune à tous les inspecteurs de France.
  • Les fourchettes de notes par échelon, qui étaient différentes d’un département à l’autre n’existent plus.
  • La fréquence d’inspection qui pouvait varier du simple au double, voire au triple, d’un inspecteur à l’autre, est finie.

Dorénavant il y aura 3 rendez-vous de carrière : au 6è, au 8è et au 9è. Avec le PPCR fini les notes et l’infantilisation de l’inspection. S’ajoute à cela l’entretien du rendez-vous de carrière qui se base sur ce qu’écrit l’enseignant dans le document préparatoire. L’entretien n’est donc plus subit.

Mais, parce qu’il y a un mais, dans le Bas-Rhin, les critères utilisés par le DASEN pour établir son avis final sont incohérents et obscurs avec les appréciations des IEN. Le SE-Unsa se bat pour ces critères soient explicites, que des indicateurs de niveau d’acquisition soient connus de tous ! Le SE-Unsa accompagne les enseignants dans leurs recours mais aussi dans la saisine de la CAPD.

Il faut absolument sortir de l’arbitraire, rechercher la cohérence et la transparence. C’est le sens de nos diverses interventions auprès de l’administration.

Les fausses informations , ou les vérités déformées étaient déjà de mise au moment de la création de l’ISAE. Obtenue par le SE-Unsa et critiquée lors de sa création, l’ISAE était de 400€. Une « aumône » selon certains et donc inacceptable … L’ISAE étant maintenant de 1200€, plus personne ne « regrette » ou critique sa mise en place …


En résumé

« revalorisation en trompe-l’œil, pertes financière, évaluation arbitraire … »… Faux

  • Amélioration progressive des grilles indiciaires. Elle permettra, en janvier 2021, d’aboutir à un gain net mensuel moyen de 90 euros.
  • Réduction de la durée maximale pour atteindre le dernier échelon de la classe normale. Elle est réduite à 26 ans (contre 30 dans l’ancien système), et peut être réduite à 25, voire 24 ans grâce à deux accélérations de carrière pour accéder aux échelons 7 et 9 (gain cumulé sur une carrière entière : 25 700€)
  • Aucune perte financière lors du passage au PPCR avec le reclassement. Pour certains passage à l’échelon suivant anticipé de 6 à 18 mois.
  • Garantie de pouvoir accéder à la hors-classe avec une carrière complète; c’était loin d’être le cas avec l’ancien fonctionnement ! Le SE-Unsa s’est battu pour que le nombre de promotions à la hors-classe 2018 soit supérieur au nombre de promotions 2017. L’avis ne sera pas nécessairement figé
  • Création d’un troisième grade avec la classe exceptionnelle. Cela permet aux collègues promus d’accéder à l’indice terminal de rémunération équivalent à l’ancienne hors classe des agrégés.
  • Évaluation professionnelle repensée. Elle se veut plus formative, moins infantilisante, moins subie. Les appréciations données peuvent être injuste, ou être vécues comme telles, mais n’oublions pas les injustices et l’arbitraire que l’on pouvait constater auparavant avec les notes. Certains ont commencé leur carrière avec une première note de 14 et d’autres avec une note de 11, tout ça parce que les grilles n’étaient pas les même ici ou là.

Ma boîte mail académique explose !

Du 29 novembre au 6 décembre se dérouleront les élections professionnelles. C’est un enjeu important pour vous enseignants car vous pouvez donner votre confiance à l’organisation syndicale de votre choix afin qu’elle puisse défendre notre profession et continuer à vous informer, vous suivre et vous défendre ! C’est pour cela qu’en ce moment vous recevez un certain nombre de mails à ce sujet sur vos boîtes.

 

 

En quelques mots….

C’est quoi ? Le moment pour les enseignants de choisir leurs représentants des personnels pour les 4 ans à venir.

En combien de temps je vote? Pas plus de quelques minutes.

Quand ? Entre le jeudi 29 novembre 10h et le jeudi 6 décembre 17h.

Comment ? Par vote électronique sur votre espace électeur  avec les identifiants reçus dans vos écoles. 4 votes pour les titulaires, seulement 2 pour les stagiaires.

Pourquoi plusieurs votes ? Vous voterez à plusieurs niveaux et pour plusieurs types de commissions.

RDV sur votre espace électeur entre le 29 nov et le 6 déc afin de cliquer sur notre logo !

Enseignants de l'Unsa 67

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