Le SE Unsa 67 a mené une enquête et les chiffres parlent. L’école inclusive sans moyens supplémentaires, sans aménagements particuliers, sans accompagnement réfléchi, sans formations à la hauteur des enjeux met à mal trop d’enseignants, d’AESH, d’ATSEM…
Les résultats de l’enquête ici.
Le SE Unsa 67 est alerté de toutes parts : enseignants et AESH en souffrance, coordonnateurs PIAL qui n’ont pas les moyens de faire face, psychologues scolaires dépassés par le nombre croissant d’élèves à besoins éducatifs particuliers, enseignants d’Ulis ou de classes ordinaires qui scolarisent des enfants bénéficiant d’une notification pour une autre orientation que la classe dans laquelle ils sont, ERSEH avec un nombre de dossiers à suivre qui explose… Nous faisons face à une pénurie de personnels médicaux et une insuffisance de places en instituts spécialisés et en ULIS.
Et pendant ce temps-là, le ministère affiche en première page de son site : « Le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental. L’École inclusive vise à assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers ».
Dans les faits, l’inclusion c’est « l’effet boule de neige ou l’hémorragie artérielle de l’Ecole publique ! »
Il est urgent que notre gouvernement ouvre les yeux !
Mesdames et Messieurs les député·e·s, les sénateurs/trices, le/la Maire, agissez pour que les personnels de l’éducation ne craquent pas les uns après les autres. Voir notre courrier ICI.
Pour le SE-Unsa, le projet d’une École inclusive ouverte à tous, quelles que soient les différences, implique de réfléchir aux conditions d’accueil de tous les élèves dans les classes ordinaires quand cela est possible.
Pour le SE-Unsa, l’inclusion en milieu ordinaire, notamment des enfants en situation de handicap, doit se faire dès lors qu’il s’agit de la meilleure manière d’accompagner ces élèves. Convaincus que les structures médico-sociales sont parfois plus adaptées à certains élèves, il dénonce la volonté du 100 % inclusion en milieu ordinaire et revendique l’ouverture de places supplémentaires dans les structures médico-sociales (IME, ITEP…).
Les Rased doivent avoir une place centrale dans la mise en place de l’accueil des élèves à besoins particuliers, que leurs troubles relèvent ou non du champ du handicap.
Enfin, les personnels doivent être formés pour maîtriser ces enjeux et être en capacité d’accompagner tous les élèves.